A savoir

Un trouble du comportement alimentaire (TCA) est une perturbation de l’alimentation caractérisée par des pratiques alimentaires considérées comme “anormales,” associées à une profonde souffrance psychologique. Ces troubles ont tendance à s’installer durablement et peuvent avoir des conséquences graves sur la santé de l’individu. Ils se manifestent par des perturbations dans les attitudes envers le corps, le poids et la nourriture, entraînant une altération significative du fonctionnement psychosocial et de la qualité de vie.

L’origine des TCA est complexe et multifactorielle, bien qu’elle ne soit pas entièrement comprise. On suppose qu’ils résultent de la conjonction de facteurs de vulnérabilité individuelle, tels que des prédispositions génétiques ou biologiques, de facteurs déclenchants comme des régimes alimentaires restrictifs, la puberté, des changements hormonaux ou des événements de vie stressants, ainsi que de facteurs de maintien du trouble, comme des perturbations biologiques induites ou des bénéfices psychologiques et relationnels.

Les troubles du comportement alimentaire ont généralement tendance à émerger pendant l’adolescence, touchant principalement les femmes. Cependant, ils peuvent également survenir chez les hommes, se déclencher dès l’enfance ou se développer à l’âge adulte.

Il est important de noter que les TCA sont fréquemment accompagnés de comorbidités, affectant jusqu’à 70 % des personnes atteintes de ces troubles. Ces comorbidités peuvent inclure des troubles de l’humeur (plus de 40 %), des troubles anxieux (plus de 50 %), des comportements d’automutilation (plus de 20 %) et la consommation de substances (plus de 10 %).

Les différents troubles alimentaires

La classification internationale du DSM-5 répertorie plusieurs grandes catégories de troubles du comportement alimentaire. Parmi les plus fréquents, on trouve l’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique. Il existe également d’autres TCA moins courants, tels que les troubles de l’ingestion des aliments (PICA, mérycisme, restriction ou évitement de l’ingestion d’aliments), qui présentent des caractéristiques plus atypiques.

Ces affections complexes génèrent généralement une détresse significative chez les patients, ce qui souligne la nécessité d’une intervention adaptée dès que possible. Bien que l’estimation de la prévalence de ces troubles puisse être difficile, certaines études suggèrent qu’ils touchent entre 4,8 % et 9 % de la population mondiale.

• Anorexie mentale ;
• Boulimie ;
• Hyperphasie boulimique ;
• Hyperphasie nocturne ;
• Le trouble des conduites alimentaires non spécifié ;
• Mérycisme ;
• Potomanie.